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La course à l’autonomie : Et si on arrêtait de précipiter nos bébés ?

  • Photo du rédacteur: Dk Périnat’
    Dk Périnat’
  • 9 févr.
  • 3 min de lecture

La parentalité est remplie de défis, mais l’un des plus grands est sûrement celui de savoir quand et comment aider notre bébé à devenir autonome. Dès les premiers mois, on entend souvent des conseils, des attentes, des jugements sur ce qu’un bébé « doit » ou « ne doit pas » faire. « Il doit dormir seul. » « Il faut qu’il apprenne à s’endormir seul. » « Il ne faut pas le porter trop souvent, il ne doit pas devenir dépendant. »


Je me souviens encore de cette phrase qui m’a profondément marquée :


« Si tu l’habitues trop à tes bras, il ne saura jamais se débrouiller seul. »


À ce moment-là, j’ai vraiment douté. Est-ce que j’étais en train de faire une erreur ? Est-ce que j’étais trop présente, trop collée à lui ? Et pourtant, chaque fois que je le portais, chaque fois qu’il se blottissait contre moi, je voyais son regard apaisé, rassuré. Et je savais au fond de moi que c’était ce dont il avait besoin.


Ce besoin de proximité, de sécurité. Parce qu’un bébé, en réalité, n’a pas besoin de devenir autonome trop vite. Un bébé a besoin d’être accompagné. Il a besoin de se sentir soutenu, aimé, et surtout d’être dans un environnement où il peut développer en toute sérénité la confiance nécessaire pour se détacher petit à petit, au moment venu, quand il sera prêt.


Pourquoi la course à l’autonomie ?

La pression sociale autour de l’autonomie des bébés est immense. On nous dit souvent que si on ne les rend pas « indépendants » rapidement, on risque de faire d’eux des enfants dépendants. Mais qu’en est-il vraiment ?


Forcer l’autonomie trop tôt n’est ni nécessaire ni sain. Le vrai défi, ce n’est pas de les pousser à se détacher de nous, mais bien de les accompagner en douceur, avec bienveillance, dans leur processus de maturation. Car l’autonomie ne se construit pas d’un coup, elle se tisse au fur et à mesure, en fonction de la sécurité affective que l’on leur offre.


Le besoin de présence, c’est aussi pour nous les parents

Bien sûr, il m’est arrivé, épuisée, de laisser mon bébé dans son lit, en toute sécurité, pendant quelques minutes. Parce que moi aussi, j’ai le droit d’être fatiguée. J’ai le droit de faire une pause. Et surtout, j’ai le droit de m’assurer que je suis à 100 % pour lui. Prendre soin de lui signifie aussi prendre soin de moi, pour éviter de tomber dans l’épuisement.


Alors, oui, il m’est arrivé de le laisser 10 minutes dans son lit pour reprendre mon souffle, pour être sûre de ne pas céder à la frustration et de ne pas commettre des gestes impulsifs. Et cela ne fait pas de moi une mauvaise mère. Bien au contraire. Cela fait de moi une maman qui sait qu’elle doit prendre soin d’elle-même pour pouvoir prendre soin de son enfant.


L’autonomie, ça viendra.

Aujourd’hui, mon bébé dort paisiblement dans son lit. Il se réveille moins la nuit, il explore de plus en plus, il gagne en autonomie. Mais tout ça, à son rythme. Je ne l’ai pas précipité, je ne l’ai pas forcé. J’ai été là pour lui, présente quand il en avait besoin, et j’ai fait confiance à son développement naturel.


Ce que j’ai appris

Ce que j’ai compris au fil du temps, c’est qu’un bébé n’a pas besoin d’être « autonome » tout de suite. Ce dont il a besoin, c’est de présence, de bras, de soutien et de sécurité. Plus il se sentira entouré, aimé et accompagné, plus il pourra se détacher sereinement et développer ses propres compétences.


Parce qu’ils auront toute leur vie pour être autonomes, mais ils n’auront qu’une seule enfance.

D'ailleurs, ce matin ma fille de 19 mois, qui est toujours collée à moi, est venue me voir, a mis un bonnet sur sa tête, a pris son manteau, m'a demandé de l'aider à l'enfiler, et me dit : " au revoir". Elle a foncé vers notre porte, l'air de dire je vais faire un tour sans vous ! Autonomie.... Naturelle, non forcée, et surtout complètement sécure.




Et toi, comment tu l’as vécu ?

As-tu déjà ressenti cette pression autour de l’autonomie de ton bébé ? Est-ce que tu t’es senti jugée ou perdue face à ces attentes ? J’aimerais vraiment savoir comment toi aussi tu as vécu ces moments de doute, et comment tu as géré cette tension entre accompagner ton bébé et faire face à l’exigence de l’autonomie.

 
 
 

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